Avant même notre naissance, nous sommes le fruit des projections, des attentes et des représentations parentales. Nous entrons dans le monde en tant que membre d’une famille, notre identité se définit par un nom et des prénoms qui témoignent de notre filiation autant que nos caractéristiques physiques.
L’Homme n’est pas un être isolé, avant de devenir ‘quelqu’un’ avec ses propres intérêts, capacités, désirs, motivations, croyances etc… il est d’abord le fils ou la fille de…, le petit fils ou la petite fille de…, il est un être désiré et projeté par la famille.
La psycho-généalogie perçoit donc l’individu comme l’élément d’un maillage familial représenté au travers de l’arbre généalogique. Elle étudie les déterminants conscients et inconscients qui sont transmis au travers de la dynamique familiale et vise à résoudre les mécanismes de projection, d’identification et de répétition.
La psycho-généalogie est l’une des thérapies résultant du courant systémique, lequel fut créé dans la seconde moitié du 20ème siècle par l’école de Palo-Alto. Il se base sur la cybernétique et le fonctionnement des phénomènes auto-régulés et propose un modèle théorique fondé sur les interactions entre les différents acteurs d’un même système.
Il s'agit entre autre d'identifier les systèmes en mutation (d'où le terme systémique) et d'analyser les interactions pour mettre en œuvre un scénario de changement appropriable par les membres du système. Les théories systémiques se sont donc logiquement transposées au champ familial conçu comme un système dynamique.
Les mécanismes de projection
La construction du génosociogramme (représentation graphique et codifiée de l’arbre généalogique sur lequel est projeté l’inconscient familial) permet de repérer les évènements répétitifs tels que les maladies, les accidents ou encore les conflits relationnels.
« une sorte de loyauté invisible qui nous pousse à répéter, que nous le voulions ou pas, que nous le sachions ou pas des situations agréables ou des évènements douloureux »
Ces mécanismes, empreints de l’inconscient familial, s’expriment notamment autour des syndromes d’anniversaire : « Répéter les mêmes faits, les dates ou âges qui ont fait le roman familial est une manière pour nous d'honorer nos ancêtres et de vivre en loyauté avec eux. » Ils peuvent également correspondre à des évitements de comportements. Dans ce cas, l’individu agit ‘au contraire de’, ‘à l’inverse de’, mais sa référence n’en demeure pas moins la même personne ou la même histoire.
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